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Coronavirus. Pourquoi et comment l’entreprise Abeil a décidé de confectionner des masques

Coronavirus. Pourquoi et comment l’entreprise Abeil a décidé de confectionner des masques

Les exemples d’entreprises changeants ou adaptant leurs productions, sont de plus en plus nombreux à l’échelle nationale, pour faire face à la crise du Coronavirus. Sur le bassin aurillacois, des entreprises ont aussi décidé de sauter le pas, comme du côté de chez Abeil. La rédaction est partie à la rencontre d’Hervé Venzac, directeur d’Abeil.

Une production depuis la mi-mars

Avant toute chose, Hervé Venzac a tenu à rappeler que l’entreprise poursuit toujours sa production de couettes et d’oreillers. La production des masques, a commencé rapidement : « suite à une pénurie de masques chirurgicaux et de type FFP2. Nous nous sommes informés pour avoir la bonne façon de faire. Le centre hospitalier métropole de Savoie nous a fourni la méthodologie. Nous avons alors commencé la production de masques non-chirurgicaux, pour aider principalement les administrations et entreprises qui continuent de travailler pendant le confinement ».

Au départ, la production est modeste, avec 1 500 masques à la mi-mars. Petit à petit, et surtout depuis début avril avec la norme AFNOR (Association française de normalisation) Spec S76-001, la fabrication des masques est normalisé, avec une méthodologie précise.

La production devient encadrée et validée par l’État, avec des masques produits qui ont pour vocation : « D’être utilisé par tous. Pour protéger les autres et soi-même » indique Hervé Venzac.

D’une production artisanale à industrielle

Là aussi, la société Abeil a dû se creuser les méninges, pour concilier la production de couettes et oreillers et celle des masques.

Au départ, deux personnes sont mobilisées. La production, s’est industrialisée, avec aujourd’hui, 14 personnes dédiées à la production des masques, sur un effectif de 50 employés (65 en temps normal).

Hervé Venzac espère encore faire grimper la production, « surtout avec l’échéance du 11 mai qui approche qui créé certaines tensions. Nous avons beaucoup de commandes en cours et essayons d’échelonner nos livraisons pour que tout le monde puisse en avoir ». La société Abeil entend produire 15 000 masques par semaine prochainement.

La société garde aussi un œil sur les stocks de matière première : « Nous avons encore du stock mais nous restons attentifs sur la fourniture en matière première et nous réapprovisionner en temps voulu ».

Des masques pour les Aurillacois

Hervé Venzac est revenu sur cette démarche : « Pour les masques dédiés aux Aurillacois, une discussion, c’est lancé avec Pierre Mathonier. En amont, nous avions déjà largement communiqué sur notre production de masque. Un accord a été conclu et nous avons commencé les livraisons pour la municipalité d’Aurillac la semaine dernière. Nous livrons actuellement 2 000 masques tous les deux jours et ce, jusqu’au 13 mai« .

Abeil dédié ainsi une part importante de ses masques à la localité aurillacoise : « sur un volume actuel journalier de production qui avoisine les 3 000 masques ».

Une chose est sûre, même si le chemin a été parsemé d’embûches, la production des masques : « Nous permet de souffler financièrement. Même si nous produisons toujours des couettes et oreilles, les ventes ont baissé. Là, avec les masques, le carnet de commandes est plein jusqu’à fin mai. Cette activité nous a permis de compléter l’activité et d’éviter le chômage partiel ».

12/05/2020 -